Paris, le 26 octobre 2025 — Les députés viennent d’adopter, lors de la première lecture du Projet de Loi de Finances (PLF) pour 2026, une mesure significative concernant la fiscalité des journalistes, des rédacteurs, photographes, directeurs de journaux et critiques dramatiques et musicaux.
Une mesure pour « mieux cibler » les revenus modestes et modérés
Aujourd’hui, les journalistes et professions assimilées bénéficient d’un abattement de 7.650 € sur leur revenu imposable, sous réserve que celui-ci n’excède pas 93.510 € annuellement. Cet abattement est destiné à couvrir les frais inhérents à l’activité (matériel, déplacements, documentation, etc.).
Mais selon l’exposé des motifs de l’amendement déposé par Denis Masséglia (député du Maine-et-Loire, membre du groupe Ensemble pour la République), ce plafond est jugé « largement supérieur au salaire moyen en France, y compris chez les cadres et professions intellectuelles supérieures. » De ce fait, le dispositif, qui visait initialement à soutenir les bas et moyens revenus de la profession, permet aujourd’hui à des contribuables aisés de bénéficier d’un avantage fiscal dont l’effet redistributif est considéré comme dilué.
Un nouveau seuil calé sur 3,5 SMIC
Pour recentrer l’aide, le nouveau plafond est fixé à 3,5 fois le montant annuel du SMIC, soit un revenu brut de 75.676 € sur la base des montants actuels.
Cet abaissement de près de 18.000 euros vise à :
- Mieux cibler l’exonération sur les journalistes et assimilés dont les rémunérations sont jugées « modestes ou modérées ».
- Réduire le coût budgétaire d’un dispositif jugé trop peu sélectif.
Les professions visées sont désormais dans l’attente du débat au Sénat et de la poursuite de l’examen du Projet de Loi de Finances 2026.
Source : PLF 2026, texte adopté à l’issue de la première séance du 25 octobre 2025.






