La DGCCRF tire la sonnette d’alarme après une vaste enquête menée dans le secteur des salles de sport et de remise en forme. Le bilan est sévère : sur 571 établissements contrôlés, plus de 70 % présentaient au moins une anomalie. Les manquements concernent principalement l’information des consommateurs, les clauses contractuelles et des pratiques commerciales jugées trompeuses.
Alors que le secteur du fitness, en particulier le low-cost, connaît un essor constant, l’enquête de la DGCCRF révèle des dérives qui pénalisent fortement les abonnés.
Un manque d’information pour le consommateur
Le principal point noir concerne l’information des clients. La moitié des établissements contrôlés (50 %) était en anomalie sur l’information précontractuelle. Il s’agit du manque de transparence avant la signature de l’abonnement.
Les contrôleurs ont notamment relevé :
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L’absence de remise des Conditions Générales de Vente (CGV) ou du règlement intérieur.
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L’absence d’information sur le droit de rétractation, crucial pour les contrats souscrits en ligne.
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L’oubli de mentionner le médiateur de la consommation, un dispositif pourtant obligatoire pour la résolution amiable des litiges.
De plus, plus d’un tiers des salles manquaient à leurs obligations en matière d’affichage des prix et des conditions de vente, souvent illisibles, absents ou trop petits.
Enfin, l’après-vente n’est pas épargné, puisque 39 % des établissements présentaient des anomalies concernant la remise de facture.
Clauses abusives et pratiques commerciales trompeuses
L’enquête révèle également une forte proportion (46 %) de contrats d’abonnement contenant des clauses illicites ou abusives. De nombreux professionnels ont également tendance à complexifier volontairement la résiliation des abonnements pour fidéliser les clients contre leur gré.
Du côté des offres, la DGCCRF constate une multiplication des promotions trompeuses. Certains abonnements présentés comme « sans engagement » se sont révélés être truffés de conditions cachées ou de frais supplémentaires obligatoires.
Au total, 26 % des établissements sont en anomalie concernant des pratiques commerciales trompeuses — un chiffre qui demeure stable par rapport aux enquêtes précédentes. Parmi les exemples relevés, un professionnel promettait, de manière fallacieuse, des résultats équivalents à une séance de 4h avec seulement 20 minutes d’exercices.
Des sanctions importantes
Face à l’ampleur des manquements, la DGCCRF a multiplié les mesures coercitives à l’encontre des professionnels non-conformes :
- 390 avertissements ont été délivrés.
- 785 injonctions ont été prononcées pour rétablir la conformité.
- 31 procès-verbaux administratifs ont été établis.
- 2 procès-verbaux pénaux ont été dressés pour les cas les plus graves de pratiques commerciales trompeuses.
Source : DGCCRF