Agrivoltaïsme : création d’un nouvel Observatoire national pour sécuriser le développement des projets solaires agricoles.

Paris, le 18 novembre 2025 — La France accélère dans l’agrivoltaïsme, cette pratique combinant production d’énergie solaire et activité agricole sur une même parcelle. Pour accompagner la dynamique forte du secteur, le Gouvernement a annoncé, ce mardi, la création de l’Observatoire de l’Agrivoltaïsme, un outil national de suivi et de capitalisation des données, piloté par l’Agence de la transition écologique (ADEME).

L’initiative vise à éclairer les décisions publiques et à fournir des informations précises aux porteurs de projets, tout en garantissant la vocation première des terres agricoles : la production alimentaire.

📊 Un outil centralisé pour un suivi territorial précis

L’Observatoire de l’Agrivoltaïsme a pour mission d’assurer un suivi précis de la filière sur l’ensemble du territoire national. Il fournira :

  • Une cartographie des installations : Recensement et caractéristiques des projets existants (en exploitation) ou autorisés (en construction) sur terrains agricoles.
  • Une source d’information centralisée : Documents et outils destinés aux acteurs de la filière, à l’administration, à la recherche, et au grand public.

Sa première version compile déjà les données de plus de 200 installations existantes ou autorisées en France métropolitaine et dans les DOM. L’Observatoire sera régulièrement mis à jour pour intégrer les projets autorisés dans le cadre de la récente loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (dite loi « APER ») de 2023, ainsi que les premiers résultats de performance agronomique et énergétique.

📈 L’ADEME révèle une forte dynamique régionale

L’ADEME, à qui la loi APER a confié une mission de suivi statistique, a simultanément publié les premiers résultats d’une étude approfondie sur le développement agrivoltaïque. L’analyse, menée sur cinq régions (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté et La Réunion), a permis de recenser plus de 1.600 projets photovoltaïques sur terrains agricoles, tous stades de développement confondus.

Cette étude confirme la « dynamique forte » de la filière et souligne la nécessité d’un encadrement rigoureux pour assurer des projets « vertueux ». Fort de ces premiers enseignements, l’ADEME prévoit de dresser un panorama complet au niveau national d’ici le début de l’année 2026.

Les ministères chargés de l’énergie, de l’agriculture et de l’urbanisme ont par ailleurs indiqué leur engagement dans le contrôle de la filière. Une première campagne de vérification a été menée sur les projets antérieurs à la loi APER pour s’assurer de la transmission effective des rapports de suivi agronomique prévus par les cahiers des charges des appels d’offres.

L’objectif affiché du Gouvernement est double : soutenir le déploiement de la filière pour atteindre les objectifs énergétiques de la France, tout en « protégeant la souveraineté alimentaire » par un développement strictement encadré et contrôlé.