Edition : augmentation des salaires minima, avec effet rétroactif au 1er octobre 2025

Après un cycle de négociations entamé au printemps dernier, les partenaires sociaux ont signé, le 30 septembre 2025, l’avenant n° 17 à la Convention Collective Nationale de l’édition (IDCC 2121) et fixé les nouvelles grilles de salaires minima applicables à partir du 1er octobre 2025 comme suit :

1. Les entreprises et les salariés concernés

Le champ d’application est celui de la convention collective du 14 janvier 2000, à savoir :

  • Les maisons d’édition de livres dont le siège est en France.
  • L’ensemble des salariés en CDI ou CDD.
  • Le livre numérique, dès lors que le processus éditorial est identique au livre papier.

À noter : Sont exclus de cet accord les VRP statutaires ainsi que les maisons spécialisées dans les partitions musicales. De même, les activités purement techniques ou informatiques (développement de logiciels, gestion de sites web) ne sont pas couvertes par ces dispositions.

2. La nouvelle grille des salaires minima (en euros)

Les salaires minima garantis correspondent à une activité à temps plein, soit 35 heures hebdomadaires, ou son équivalent mensuel ou annuel. Les valeurs sont réduites au pro rata temporis en cas de survenance en cours d’année ou en cours de mois d’une entrée en fonction, en cas d’activité à temps partiel, en cas de départ de l’entreprise ou de suspension du contrat de travail.

Attention : un salarié ne peut percevoir au cours de l’année moins que le cumul des salaires minima de la
catégorie à laquelle il appartient, multiplié par 13 et divisé par 12. Dans le cas d’une année incomplète, la garantie sera constituée au prorata par le cumul des minima de la période, multiplié par 13 et divisé par 12.

Par ailleurs, la garantie des appointements annuels bénéficie, au prorata de leur temps de présence dans
l’entreprise, aux seuls salariés justifiant d’au moins 3 mois d’activité dans cette entreprise.

Enfin, le salaire brut réel comparé au salaire minimum est constitué par l’ensemble des éléments de rémunération, fixes ou variables, tels qu’ils sont reconnus par l’administration fiscale, au titre des traitements et salaires, à l’exception :
– des primes de langue et de sous-sol prévues à la convention collective ;
– des primes à caractère exceptionnel liées à des conditions particulières, exceptionnelles ou inhabituelles d’exercice des fonctions, et qui cessent d’être payées lorsque des conditions prennent fin, sans que leur durée puisse excéder trois mois ;
– des primes résultant des accords de participation et d’intéressement ;
– des majorations de salaires pour heures supplémentaires et pour le travail du dimanche et des jours fériés, ainsi que leur incidence sur les congés payés ;
– des remboursements de frais ;
– des primes de transport ;
– de l’indemnité de fin de contrat à durée déterminée.

3. Les nouvelles grilles en fonction de l’ancienneté

Rappel : les barèmes des salaires minima à l’ancienneté ci-dessous constituent les salaires minima garantis par la convention collective nationale de l’édition. Leur revalorisation produit des effets sur les salaires réels uniquement dans le cas où ceux-ci seraient inférieurs aux minima ainsi déterminés.

3.1 Barème des minima à l’ancienneté mensuels (en euros)

3.2 Barème des minima à l’ancienneté annuels (en euros)

Entrée en vigueur

Les nouvelles grilles ci-dessus entrent en vigueur le 1er octobre 2025 au plus tôt et au plus tard le 30 novembre 2025.

Toutefois, en cas de mise en œuvre effective à la date du 30 novembre 2025 (ou ultérieurement), elles s’appliquent de manière rétroactive à compter du 1er octobre 2025. Le cas échéant donc, une régularisation des salaires versés depuis le 1er octobre doit être pratiquée.

Texte officiel : Convention collective de l’édition (IDCC 2121) ; Avenant n° 7 du 30 septembre 2025.

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